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yonathan
1 février 2008

Le Parvis et l’Agora…

            1- Des imans à la Catho de Paris !

Voilà t-y pas que la catho va contribuer à la formation des imans ! Et bien dites donc, on aura tout vu ! Surtout on n’a pas fini d’en entendre parler et de simplifier à souhait en dénonçant par avance que ce qui devrait continuer à s’opposer et à se nier, pourrait devenir une croisée «sainte» de la croix et du croissant, qui bien sûr, tôt ou tard, s’attaquera  à la laïcité !

            Cela me fait penser à ce « bon paroissien » qui un jour vient me voir dans la nef la plus centrale de la cathédrale ! « Mon  Père vous serez content le jour où les musulmans  transformeront votre  cathédrale en mosquée ! »  Bon j’avais du encore dire une ‘bêtise’ à l’homélie par quelque mot trop sympa pour les musulmans ! Mais pourquoi cet humour grinçant qui  laisse plus voir la peur que le mal ? Pourquoi, en France est-ce si difficile de parler de la vie civile, spirituelle, culturelle dans un même discours, plaçant la première sur la place publique, la seconde dans l’intimité et le privé des maisons et la troisième en retrait dans quelques musées, hall d’expositions ou stades ? 

           2- Bien sûr  il y a du changement.
Le monde change. Beaucoup de nos pratiques changent aussi sans que, d’ailleurs, tout pose problème. Mais le changement est source d’inconfort … Puisque le monde change que la société change… ne faut-il pas sans cesse relire ses convictions, se recaler dans la vérité de notre être debout en ce monde ? C’est ce que me dirait mon ami sociologue qui essaie d’être chrétien (je vous parlerai de son livre un de ces jours, laissez moi en finir d’abord la lecture ( L’Église catholique est-elle encore chrétienne ? Jean Feschet Editions Golias Dec 2007)  Il écrit ceci : « Pourquoi tant de résistances à l’aggiornamento inéluctable de l’organisation de l’Eglise (ajouton sans trahir des groupes, de la société…) Je pense à la peur ; à la peur viscérale. C’est une attitude qu’il faut christianiser en s’éduquant à regarder le présent et le futur comme des chances offertes  pour y faire vivre le message d’amour et d’espérance de l’Evangile. » 

ortieLes jardins de la société sont parsemés d’ Adonis d'été, d’Ambroisie à feuilles d'armoise, d’Avoine à chapelet de Bourses à pasteur, d’Ortie brûlante et de souci des champs tout un chiendent attirant par leur nom redoutable par leur présence… comme  autant d’idées toutes faites … « Etre laïc » cela va avec liberté, démocratie, modernité… et interdit –pour qui ne réfléchit pas mais récite une leçon reçue-  de faire se regarder et se croiser sur la place publique, les valeurs de l’homme debout, homme corporel, social spirituel… capable de relations avec ce qui l’entoure, l’accompagne, le précède ou le suit… Le slogan est simple, simpliste même et sans appel. « La foi relève du domaine privé, point » Donc passez il n’y a rien a réfléchir rien à discuter !

            3 Tiens  pensez à Jean Marie Petitclerc !

Petitclerc

Prêtre, catholique et salésien, il est chargé de mission au sein du cabinet de Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville…  Il est prêtre, catholique, salésien ce qui serait discriminatoire pour  travailler dans la République. Ceci  annihilerait  ses compétences acquises à Polytechnique et dans son métier d’éducateur... connaisseur de la ville en ces banlieues notamment. Moi ce qui me choque c’est le fait qu’il y a encore des intégristes de la laïcités du père Combe. Ce qui me choque c’est que la République appelle  le prêtre, catholique, salésien à payer des impôts, et hier à faire le service national… mais qu’il ne compterait plus pour « produire » du ‘‘social’’ c’est à dire participer à ce que des hommes et des femmes aspirent à mieux vivre ensemble ! Car travailler au bonheur de tous, ce n’est pas convertir les foules... qui serait soit disant le fondement et l’obligation de la mission des religieux autre poncif bien connu de ceux qui voient les choses de si loin !

Allons un petit Clerc - il porte bien son nom celui là- chez Sarko ce n’est pas choquant ! Oui c’est vrai ça fait un peu mal du côté de l’ouverture calculée du Président mais pas de crainte il serait tout de même étonnant que Jean Marie Petitclerc soit pacsé avec Madame Boutin !

3 Et enfin autre événement : sur connaissions les oies du Capitole…

h_3_ill_995596_par1685637Il faut se rendre à l’évidence il y a maintenant des franciscains en bures ! Ca va faire jaser ou plutôt cacarder… Que ne doivent-ils pas entendre. Sortir de leur couvent pour danser et faire des ronds de lumière, de silence et de paix sur la célèbre place de Toulouse… sont –ils bien à leurs places, la république  ne perd-elle la tête ? Ne risque-t-elle pas de se faire manger par les religieux ?  Sont–ils compétent pour résoudre des problèmes, car je vous le dis, mon cher Monsieur, ils sont tellement compliqués !
cra6Même Brice Hortefeux a du mal… il n’arrive pas au quota fixé par son ami Président ! Faut dire que jadis l'Institut d'études politiques de Paris, ne lui délivra même pas de diplôme ! « Certains nous traitent de naïfs, d’autres de simplistes - disent les franciscains- Nous sommes parfaitement conscients de la complexité de problèmes qui sont mondiaux, et nous ne prétendons pas avoir la solution. Encore une fois, nous appelons simplement à une prise de conscience, en espérant que chacun fasse ce qu’il peut et s’active efficacement pour ces personnes enfermées. » Oui ils manifestent depuis octobre tous les derniers mardi du mois contre  la trentaine de centre de rétentions et leur conditions de vie … qui enferment des hommes des femmes et même des enfants pour l’unique crime de vouloir vivre en France.
Le Parvis et l’Agora sur une même trajectoire. Cà fait forcément grincer les dents les « purs »,   prosélytes de la nef ou les sectateurs de la laïcité ! Moi j’aime bien cette image d’espaces qui se donnent à communiquer … d’une part le parvis (qui dérive du paradis…) cet espace ouvert au devant du portail ouest de l’église et de l’agora qui désignait dans la Grèce antique le lieu du politique, car espace de rassemblement et de marché de la cité.

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