Résister ou transgresser
Au fil des rencontres nées de l’activité pastorale parfois c’est la discussion théologique qui l’emporte. « Oui à l’évangélisation » non à la « catéchèse ! » car l’Évangile c’est Jésus qui est vérité et la catéchèse c’est l’Église ... qui est surement mensonge ! Simple non ? Non, simpliste je trouve.
L’Évangile s’il n’est pas lettre morte est parole vivante portée par des hommes. On ne proclame jamais l’Évangile de Jésus Christ, mais l’Évangile de Jésus Christ, selon Saint quelqu’un, dont un autre quelqu’un prête sa voix pour qu’il soit dit !
Mais bien sûr devant une situation, l’urgent n’est pas d’être conforme à la norme ou à la disciple ecclésiale sujettes à variations : je trouve qu’il est sain de se dire : « et Jésus là dedans ? »
En quoi cette situation nous renvoie à l’Évangile ? Et pour cela nul n’a besoin d’une autorisation. Tout chrétien a la capacité, le devoir même, de refuser les paroles ou les gestes perçus comme antiévangéliques, pour choisir une autre parole, un autre geste en meilleure résonnance à Jésus Christ !
Lorsque la foi devient fidéisme, il est tant de se réapproprier le Credo par le questionnement et la réelle prise en compte du doute ! Quand l’agir chrétien devient une obéissance synonyme de soumission à l’autorité il est temps de résister, voir de transgresser. Résister ou transgresser ne consiste pas à s’opposer, mais à être force tranquille de proposition pour plus d’amour, passage ou exploration au-delà d’une limite ou d’une frontière supposée valide à un moment mais possiblement devenue caduque avec le temps ! Rien n’empêche de franchir une frontière, ou d’ouvrir des portes, pourvu qu’elles demeurent ouvertes ! Ne faut-il pas, comme aimait le dire François de Sales « tout faire par amour et rien par force. Il vaut mieux aimer l’obéissance que craindre la désobéissance. »