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yonathan
27 mars 2011

Cadrage serré, premier plan net, arrière plan artistiquement flou !

 

Dans notre société occidentale, nous évoluons dans un univers où la peur grandit, presque de jour en jour ! Ce qui, en soi, mobilise nos énergies de contrefeux pour protéger et se protéger !

 

Nous avançons dans la vie aujourd’hui avec dans la tête l’obsession du risque zéro et le tout sécuritaire paralysant au possible ! Organiser une sortie avec des enfants ou des ados, à l’école, dans une association, ou dans les activités traditionnelles de l’Église... devient une périlleuse entreprise, dans les méandres des réglementations, et des angoisses parentales. A moins que certains finissent par renoncer !

IMG_4865
L'horizon dirait le photographe,
impose un flou « artistique » :
une cette réalité qui ne va faire
que renforcer les traits du premier plan !
Force et douceur, harmonie, équilibre !

Seulement voilà l'horizon de peur, ne va faire que renforcer les traits de ceux qui veulent aujourd’hui tenir le premier plan, apparaître, nets et seuls, devant,
tout en repoussant du même coup,
tous ceux qui sont autour,
jusqu’ à les exclure !
Où est donc passée l'harmonie ?

 

Les voies louables de la nouvelle évangélisation dessinent avec force les traits parfaitement nets des premiers plans... le cadrage serré développe un exclusivisme absolu, voire souvent l’exclusion ! La communauté aux contours incertains, aux relations hésitantes, faites d’actions, de passions et de pardons, induisant le primat aux relations fraternelles, y compris avec le Grand Frère qu’est Jésus, le Christ, le Vivant, sont réduites et enfermés dans une cellule aux barreaux haut placés. Elles ne laissent voir qu’un coin de ciel bleu pardessus le toit ! Le toit protègent, les murs de la cellule enferment, excluent et protègent du monde et des autres ...
La cellule dite « d’évangélisation » , avec ses barreaux en frome de croix dessinent 4 portions, de ciel bleu certes, qui peut faire rêver, mais qui divisent le Père et le Fils et le Saint Esprit , Amen tout est dit ! Si Dieu se « met en 4 » c’est pour être avec le monde et les hommes qu’Il aime passionnément c’est pour que dans l’action quotidienne chacun homme acteur dans le monde soit aussi admirateur de ce Dieu d’amour, Père Fils Esprit auquel il répond par un Amen : oui je le veux !

 

Les voies de la nouvelle évangélisation tracent également un chemin unique, qui se veut autoroute voulant faire passer tout le monde par ce péage censé rapporter !

Si ce chemin était catéchuménale, c'est-à-dire chemin à essayer, où s’essayer, dans le jeu du « Non » et des « Oui » il serait pluriel, et les croisements seraient rassemblements, communion, et communion de communautés ! Seulement ce chemin est « néo-catéchuménale.» Et ce «néo.» tourne le dos à Vatican II. Pour les gens du Chemin néo catéchuménale, les tenants du Concile sont des « intégristes » ...

 

« L’une des définitions les plus en vogue de communautés paroissiales modernisées a été celle de “communautés de communautés”, dans le sens où une place est donnée à tous, ainsi que le droit à une vie ecclésiale. Permettre de telles associations (ce qui est en soi moralement licite et, en d’autres temps, positif) est un luxe qu’aujourd’hui on ne peut plus admettre, parce que cela n’entre pas dans la mentalité de l’évangélisation » (Don Giuseppe Macchioni, Évangéliser en paroisse.)

 

Nous sommes loin, très loin du Chemin proposé par Jésus ; ou de Jésus-Chemin ! Pour lui le chemin est large, pluriel, étonnant, détournant, incluant les bords, les abords et même le fossé qui longe le chemin ; fossé habité par les exclus, et tous les Bartimée !

Les cellules d’évangélisation, le Chemin néocatéchuménal, ont une intuition louable « évangéliser » mais la méthode, et l’absence de réflexion, risque de porter atteinte à l’Évangile. Le chemin devient autoritarisme, diluant l’autorité et la présence de Jésus, au profit des « lieutenants » véritables nouveaux petits chefs !

Puisqu’il est fait de certitudes, et de cours « Alpha », ce néo classicisme interdit toute réflexion de fond, tout questionnement, pour la formule, la leçon, l’unique vérité. La question qui touche les cœurs et les consciences de chaque personne est gommée. Sur ce chemin il devient impossible de se dire : « Dans ma vie, mon action, ma façon de marcher, dans tut cela, où est Jésus Christ ? »

Ce néo classicisme, pire, ne supporte que « leurs membres », noyau dur de l’action évangélisatrice au point de se considérer comme le signe unique, « l e sacrement de l’Église. » Les autres peuvent être les chrétiens habituels, les paroissiens habituels, à condition toutefois qu’ils se tiennent à distance, et abandonne leurs responsabilités dans les communautés. Tous les autres n’ont d’intérêt que par ce qu’ils sont « à convertir » ; ils sont du monde donc « vivent dans le mensonge. » On se demande alors pourquoi Dieu a choisi l’Homme et le monde pour donner son Amour ! Pourquoi l’incarnation ? Pourquoi la divinité se mêlerait-elle ainsi à un monde trouble, peccamineux, immonde !

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