3/6 -Que se passe-t-il dans l’Église ?
Perfide perfection : l’Église n’est pas à l’abri !
Alors qu’elle devrait se contenter des deux commandements, que résume Augustin en un éclatant ‘Aime et fais ce que tu veux’, elle aussi, recherche cette perfection, à coup de codes, de lois, de dogmes... surtout lorsqu’elle est prise en otage par les « parfaits » et les « purs »...
On se recrée ici et là sa « petite tour protégée » on demeure entre-soi, on joue le refuge protecteur par un refus maladif du "Chemin" qui envisage le collectif, le communautaire, la solidarité !
Le mot d’ordre ou l’état de fait serait « chacun pour soi et Dieu pour les miens ! »
Notre Église, en souffrance de territoire et de reconnaissance, peine à réaliser qu’il est fini le temps de la chrétienté. Chacun se protège et tente de se parfaire.
Le « curé » finit par se considérer comme l’évêque de son territoire dont il faut réaffirmer sans cesse les limites et la Source ! Les chrétiens les plus engagés n’en peuvent plus de porter le poids à bout de bras. Et tous finissent ensemble par se morfondre dans une désespérance maladive et transmissible du « petit reste ! »