4/6- Une Église s'éteint ?
Alors serions-nous dans une Église qui viendrait d’entrer à la fois dans le maximum de sa taille et de sa stabilité... au risque du décroissement, de la crise et au bout du compte de mort !
Une Église s'éteint parce qu'elle est incapable de s'adapter ! Autrement dit ce qui fit jadis sa force et son développement, risque de causer sa perte pour demain, incapable de s'adapter à un environnement nouveau ! Nous voilà au nœud gordien des intégrismes qui dénoncent, évidemment, toute adaptation comme péché majeur, voire mortel ! Pour eux ce n’est pas l’Église qui doit s’adapter mais le monde qui doit se conformer à l’Église et à « sa Loi divine intangible » par un travail de purification, d’usinage et laminage, à ses valeurs éternelles et infaillibles !
A trop vouloir être parfait, on finit par se figer debout et fier, dans cette attitude perfectionniste et arrogante qui consiste à rendre grâce à Dieu, de n’être pas comme le reste des hommes et du monde (sous-entendus, ‘pourris!’...)
Cette perfide «perfection » mène à l’ensablement !
S’ouvre alors la spirale des peurs, de l’isolement, de l’immobilisme, où toute notion de développement devient soupçon et menace. La créativité est bannie au profit de la « reproduction » et du « du clonage. »