Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
yonathan
8 avril 2014

L’être humain, pèlerin solitaire

« Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu je retournerai à la terre. » Job. 1,21

Mais entre temps ? Dans l’entre-deux de cette évocation du dénuement et de l’isolement de l’homme ; dans l’entre-deux de la naissance à la mort ?

On a hâte à être habillé !
Et dans le cas contraire c’est l’entourage qui l’exige !
Nous étions dans un village béninois, installés devant la maison de nos hôtes. Le brasero cuisait les ignames. Un enfant de la famille avait couru acheter la  bière. Le village vivait et vibrait, lorsque subitement, de sa maison, une petite fille jaillit toute nue … naturellement comme d’habitude ! Mais seulement voilà, ce jour n’était pas comme les autres ; il y avait  « l’étranger » ! Alors sa mère et les femmes présentes se sont fait comprendre : l’enfant surprise est allée s’habiller ! Elle est ressortie vêtue d’une petite culotte. Les femmes étaient écroulées de rire !

La vie est aventure et risque.
A peine  né le bébé est habillé. A peine entré dans l’Église il est rhabillé  avec de nouveaux habits de lumière alors que les siens étaient tout neuf ! « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ ! »  La vie est aventure et risque et aussi solitude ! Porter sa croix à la suite du Christ… Sans forcément  trouver  un Simon de Cyrène mais devant affronter  les sirènes de la nostalgie du passé !

Ces toxiques détracteurs.

Alors chacun doit traverser la vie dans le façonnage ou l’usinage  du  rapport aux autres !

Tant de personnes  au discours volubile et habile, qui  séduisent et endoctrinent, sûres d’être les remparts de la « Vérité ! » Parfois cet usinage est violent ! On se fait « rhabiller » c'est-à-dire conspuer, huer enfin tout le contraire de l’applaudissement, et parfois jusqu’à même se faire éconduire !

Nous revoilà  a ce moment dans le dénuement et de l’isolement ! Dans la solitude souffrante.

Quand  on  vous dit qu’ le prêtre et celles et ceux qui sont payés  pour … sont corvéables à souhait, …  et qu’on trouve un malin plaisir à en profiter, nous avons l’amer impression de devenir citron, pressé  jusqu’à la dernière goutte avant de le jeter à la poubelle !

Ou encore quand avec une compassion  douteuse qui touche à la cruauté on clame prier pour « nos » prêtres, pour leur conversion ! Sous entendu ces prêtres ne sont pas à ma main, à ma botte, ou au goût de ces toxiques détracteurs !  

GVUOn pourrait encore ajouter ces quelques-uns, qui « en tant que baptisés » prennent téléphone, clavier  ou stylo pour dénoncer et réécrire l’histoire à un  évêque voir directement à Rome, en vrai petit soldat révisionniste !

Tout cela en se glorifiant de cette juste et sainte délation comme d’un  acte  héroïque : « Il faut bien dire les choses ! » … car moi mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères…. Luc 18.9.

Direction  le r'habilleur…

Alors que résonne encore en moi le dialogue de la poutre et de la paille, fracturé, cassé, démoli, il devient  nécessaire d’aller trouver  le « r'habilleur »  cette « espèce de Savoyard qui raccommode les bûcherons déboîtés. » dixit Claudel [in, Ours et lune ]

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité