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yonathan
7 décembre 2014

Les double clefs !

53 MERCURY (1)_clipped_clipped_montageIl y a débat pour savoir si l’enfer existe ou pas !

En ce moment nous portons une attention pointue aux 54 statues de notre maison de prière… Et celle de Pierre intrigue ! Chacun sait qu’il tient la clef du Paradis ! Chez nous, comme souvent, Saint Pierre a deux clefs (d'or et d'argent) " Je te donnerai les clefs du royaume des cieux », peut-être pour qu’ils puissent « lier et délier » à moins que ce soit celle du Ciel, celle de la terre ou de l’enfer !

L’enfer existe, je l’ai rencontrée !

Il est l’aboutissement naturel d’un processus connu : le harcèlement moral ! Il existe possiblement partout ou des hommes et de femmes œuvrent ensemble ! Partout où la hiérarchisation des fonctions devient maladie ! Halte au harcèlement ! Comme dirait l'auitre, "laissez les vivre...!"

Cette maladie est toujours grave pour les personnes et pour l’entreprise ou le bien commun !
Grave car elle développe, comme un cancer, le sentiment de culpabilisation !
Elle conduit à la déstabilisation de la victime et la provoque à la faute ou à la perte de contrôle !
Elle conduit à terme, si rien n’est fait, à la mort sociale et parfois au suicide !

Mais cette maladie est pernicieuse. Elle s’insinue petit à petit. Elle est guerre d’usure, réfléchie, et voulue dans l’intention de faire partir ou d’éloigner quelqu’un de son poste ! Parfois il y a de la perversion un certain plaisir à dominer et à faire souffrir ! Mais souvent aussi le harcèlement n’est que le masque (hypocrite) de la peur et de l’incompétence de celui ou celle qui le provoque !
La maladie a donc ses symptômes !

Ils sont convocation, et re-convocation ! Inspection et interrogation, voire interrogatoire !

Si vous êtes convoqué le cadre de la rencontre doit être explicite (personnes présentes à l’entretien, objet, lieu et heure…) c’est la moindre des corrections !

Et si ce cadre venait  à changer à votre arrivée à l’entretien et que vous êtes confronté à une réalité autre  que celle annoncée : soyez en état d’alerte. Le refus s’impose ; nul n’est censé changer les règles du jeu sans le consentement de l’autre ! Même en église, où la confiance toujours mise en avant ne doit pas  être au détriment d’une accumulation de déceptions et de couleuvres à avaler !

Si vous êtes assis sur une chaise en face de votre « chef » ou seul devant d’interminables fiches calibrées à remplir, rentrant motivations, objectifs, projets, sous projets, statistiques, et mille détails digne d’une fiche des RG soyez en alerte !

Si vous avez à remplir exagérément de telle fiche, vérifier l’alinéa où il vous est demandé, de quels besoins vous avez, quelles désir vous habitent ! S’il n’y a rien sur le souci de votre bien être au travail dans la mission c’est probablement que votre vis-à-vis est incapable d’écouter et de remplir lui-même les fiches dont il aurait besoin pour son travail !

Autant de capital  « temps » et « confiance »  qui est enlevé sur l’objet de la mission ! Certes nous ne cherchons pas des médailles mais la reconnaissance nécessaire ! Quand  on tend  un croissant  à l’enfant qui le reçois les yeux gourmands,  on  ose lui dire : « tu oublies le petit mot qui  fait plaisir ! » C’est exactement tout cela que l’on attend de  l’adulte  chargé de veiller  à la mission,  savoir  faire une remarque, et  savoir dire merci  les yeux gourmands !  

Nous parlons souvent de relecture, notamment en Eglise, c’est indispensable ! Mais il est nécessaire d’y adjoindre une autre expression: prendre du recul ! Car toute démarche de relecture qui enferme dans un face à face avec le référent direct peut devenir un facteur manipulatoire et amplificateur du harcèlement.

Le recul demande de se situer hors du cadre dans lequel on vit, ou avec une autre personne, neutre, ou une autre personne parmi les acteurs de l’organisation, le recours au supérieur hiérarchique ! En tout cas il est essentiel d‘analyser posément les rapports de force, de tenter d’y voir clair dans les jeux d’alliance et d’intérêt, de débusquer les non-dits destructeurs, les remarques qui tuent…

 

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