Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
yonathan
24 août 2006

« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux ! »

bordVoilà une parole gravée dans la pierre. Une parole  que je n’ai lue qu’une fois, des mots sertis sur un mémorial, au bord d’une route, où des résistants  furent assassinés. Libre est l’homme, libre est la parole, libre est son action…

Mais quel est le prix de la parole ? Celui de la liberté.

Deux exemples parmi les extrêmes que la société puisse recéler… pour  couper la parole, l’anéantir et anéantir l’homme.

Je pense à Miguel Ángel Estrella, dans le cauchemar d’une cellule uruguayenne où, entre les séances de torture, ses geôliers avaient fini par accorder le « privilège » d’un piano sans cordes  espérant le rendre fou ! Alors sa parole à lui était musique, musique laborieuse et silencieuse : liberté intérieure ! 

Je pense a Victor Jara un chanteur à la guitare prisonnier dans à un stade au Chili. Sur le bord de la table on lui trancha les doigts qui ne joueront plus sur les cordes de la guitare… et son corps  chancela ! Dans la stade remplis de prisonnier en fureur, son tortionnaire le piétina et cynique lui cria :

« Victor Jara chante, tu es moins fier ! »

Levant deux mains vides de doigts, Jara se releva et il entonna l’hymne de l’Unité populaire repris par les 6000 voix des prisonniers qui couvrit le bruit de la rafale de mitraillette…

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité