Tout un univers annoncé !

Voici la photographie de presse (Patrick KOVARIK – AFP)

qui fait la une de la Croix du 18 mai 2007
Une image mais tout un univers annoncé !

Le tiers gauche de l’image est monolithique au sens premier du terme, « fait d’un seul bloc de pierre »  pour l’heure il n’empêche nullement les pas qui mènent à droite. C’est l’avenir écrit, annoncé qui ne manquera pas de se jouer puisque la démocratie a fait son œuvre ! Mais la pierre est rugueuse, on en perçoit les aspérités, ce n’est pas un rideau de fumée ! Même si tout (ou presque) est caché derrière. Cette pierre qui à défaut d’être clairement pilier demeure pierre de construction ou mieux de reconstruction, à l’heure où beaucoup se disent mais où seront les contre-pouvoirs. Ce premier tiers de l’image, « gauche » en direction et gauche à cause du manque d’aisance, d’adresse, du malaise de la gauche politique nous dit qu’il faudra compter sur elle qui demeure malgré les apparences, puisque tout semble se passer dans les deux tiers droits de l’espace iconographique et politique.

Dans le tiers droit au mur au fond statique j’y vois l’échelle du temps ! Alors que chacun choisisse son temps, le « chronos » qui inscrit el temps dans la durée, le 'kairos', l’instant favorable, ou encore le temps météo donné par le baromètre  qui annonce les phénomènes liés à la mécanique céleste des pluies, des vents, des brouillards, des orage, et des ciels bleus !

Mais chacun sait qu’il n’est guère possible d’envisager le temps sans le mouvement !

qui ouvre un espace… Voilà qui amène aux sujets au premier plan de la photographie. 

mais sont-ils vraiment sur le même plan ? Il y a un personnage en lumière et un second pour une part dans l’ombre du fameux pilier de pierre… qui lui tient le devant de la scène. Le premier, car plus en avant, le plus petit en taille, abhorre un sourire franc teinté d’une certaine malice, il a de l’allant, sa main gauche fend l’espace, et sa droite va être remplacée par sa gauche que l’on devine dans si peu de temps : il ouvre la marche assurée.

Quant au second le plus grand, dont on perçoit le visage moins expressif, tendu ou attentif, il suit le mouvement. Ses mains cachées dans le dos ne laissent rien paraître et le journal la Croix fait son gros titre juste en dessus de cette scène « Sarkozy-Fillon la France en tandem » ! Voilà tout est dit pas besoin d’expliquer qui sera devant et qui sera derrière …  Non ce n’est pas tout. Un ami tandémiste m’a expliqué qu’il était important en tandem de choisir sa place, le plus grand devant et le plus petit derrière comme ça c'est plus maniable ! Mais que le plus puissant est mieux derrière. Il m’a aussi dit que le bon duo était celui qui se formait de deux coureurs homogènes dans leur façon de pédaler. Et de me rajouter « avec deux gars très forts tu ne fais pas forcement un équipage super fort car leur cadence de pédalage peut être totalement différente. » … Histoire à suivre…