Quand quelle chose ne va pas …
Nous sommes dans l’épisode du décret levant l’excommunication des évêques intégristes. Un épisode qui bien sûr va laisser des traces : non seulement il a provoqué une émotion énorme et profonde mais il a brouillé les cartes sur la réception de Vatican II, désorienté nombre de chrétiens à en juger par les réactions entendues ‘journalièrement’ autour de moi ou celles qui tombent spontanément dans ma boite courriel… Au-delà nous sommes en proie à la division des communautés déjà mise à mal par l’installation de « communautés nouvelles » ou l’imprégnation d’un nombre de jeunes clercs pour qui évangélisation et synonyme de croisade pour sauver un monde réputé mauvais par une fièvre du nostalgique (liée à une historie qu’ils n’ont pas connu) et une religiosité résurgente plus que malsaine.
Alors que s’est-il passé ? Rien de grave veut-on nous faire croire… Comme toujours lorsque problème il y a c’est une affaire de personne : « ah ce pauvre Mgr Williamson ! » inconnu jusqu’alors du grand public français. C’est de sa faute s’il y eut un séisme ecclésial sans précédent, d’une magnitude pire encore que celui qui secoua l’Église de France lors de l'affaire Gaillot ! On va lui demander de se rétracter et le tour est joué. Mais voilà un intégriste ne se rétracte surement pas aussi facilement que le pape parle … contraint à réagir, sous les pressions multiples de tous bords…
Chaque conflit, est né, est porté, se vit dans la vivacité du quotidien, avec des hommes et des femmes en opposition, qui certes ont leur caractère et aussi leurs faiblesses et blessures, mais pas sans cet autre partenaire qui n‘est jamais neutre, l’Institution ! elle est –puisque humaine avant tout !- capable elle aussi d’erreur et de fautes. Le pape n’est pas a l’abri de cette réalité !