Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
yonathan
28 avril 2009

Petites Doronics Flavescentes

Chaque printemps refleurissent les Petites Doronics Flavescentes qui annoncent les Professions De Foi ! Nous venons de vivre celle de cette année.

Professer pour avouer publiquement, déclarer, promettre, proposer un enseignement… Bref, c’est mettre en jeu la parole : un acte lié  à l’homme debout, au Vivant !

pdf20093ooo

Et c’est vrai il en faut des mots pour une fête de la foi où des  jeunes adolescents « professent leur foi… »
Il y a les mots des débats « usés » pour savoir de quoi faire usage, de l’aube ? du cierge ? des cadeaux ? Du Credo de Nicée Constantinople ou de celui écrit par les jeunes ?


Je me souviens de ma profession de foi, (à l’époque, ’’communion solennelle…’’ je me souviens  de trois ou quatre moments : la retraite avec un super abbé  qui pendant les récréations se mêlait à la mêlée virile de nos jeux ; de l’après midi  aux vêpres, où le repas familial et festif était suspendu, le temps de monter vers la statue de la Vierge. Je me souviens encore du livre de messe en latin français… « mon missel » et de la montre offerte par ma marraine… Le missel je l’ai toujours. La montre  je l’avais perdue : un petit drame, qui un jour trouva un heureux dévouement car mon chien la ramena  toute encrassée  de terre après surement un hiver dehors… Elle a fonctionné encore de longues années ! Il se pourrait bien que ce qui est vécu à cette âge charnière de la vie entre enfance et adolescence  laisse des traces et  inscrive des moments fondateurs.
Les autres mots entendus au fil de cette PDF 2009 sont douloureux et merveilleux, là encore  les pleins et les déliés de la vie…

Douloureux d’entendre, d’accueillir, de célébrer aussi, le mal qui ronge  ces jeunes ado.
« Les amis qui partent, qui déménagent, ou ceux qui nous laissent tomber jusqu’à se sentir abandonné. »  « La dispute avec mes amis, pour rien au point de se retrouver seul ! »

« Le mensonge aux amis, oui ils nous pardonnent mais après ils sont sur la défensive, et moi, je m’en veux toujours ! » « L’amour des parents s’effiloche, et des fois, il ne tient qu’à un fil. » … Jusqu’aux larmes versées depuis que mes parents se sont séparés, » Et il y a aussi ces éclats de la dispute, je finis par m’excuser, mais après je recommence, et ça ne se termine jamais !  C’est dur de s’excuser surtout quand on ne m’écoute pas: j’ai l’impression de parler au mur. »


Il y a aussi les mots de bonheur.
« Devant ce Dieu des sommets qui se voit de loin et nous regarde depuis le haut des cieux ! »

« Et moi aussi je vois loin: car je suis le fils de mon père, mon père est le fils de son père, mon grand-père etc. ... ainsi je remonte jusqu'à Jésus : je vois loin Jésus !

Comme le Père et le Fils dans la prière se regardaient moi aussi je regarde droit dans les yeux je regarde le Père et le fils en les priant ! Je regarde en vérité, quand je suis avec les copains et amis et aussi quand je suis tout seul avec le prêtre, pour la réconciliation.

Je crois que l’Esprit me donne « un avis » Il est un  peu comme le double de moi ; quelqu'un qui croit en moi !
Le feu brulant de l'amitié c'est aussi l’émotion d'avoir un copain sur lequel je peux compter : l’ardeur de se précipiter l’un vers l’autre.

Et puis il a les mots   enracinés dans l’expérience  personnelle de l’univers de  l’enfant… qui  servent  subitement  à parler  de Dieu de l’Église de la Vie !

Auriez vous envisagé l’église comme une « cabane » un endroit pour s’isoler  pour parler  avec ses amis et se réconcilier … L'église-cabane, rendez-vous des chrétiens avec le Seigneur !

Saviez vous que l’Esprit est un véritable éclat de rire ? Même s’il est blanc comme la neige de l’hiver et qu’il ne se voit pas, je crois en Lui ! Qu’il nous tombe dessus en chute libre: il est notre gardien. Et il nous aide à réfléchir, à trouver des solutions en cour de route…

Ils sont réalistes, ces jeunes : « Quand je fais le mal, comme quand j’ai des mauvaises notes c’est moi qui tombe en chute libre : notre parachute permet d’avoir de l’atterrissage de ne pas lâcher prise…

Et Jésus il est comme le mousqueton il s’accroche à nous et ne nous laisse pas tomber !

Qui aurait oser rêver d’une  Église vivante et joyeuse comme des amis en pleine bataille de polochon ? Ou envisager au regard de l’oiseau de voir les choses avec du recul et de quitter le nid et devenir autonome ?

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité