Frontière. 6 – Sans arrière pays !
A la marge le risque est grand de baisser les bras, de mourir d’isolement entre un pouvoir enfiévré et une foule désespérée. Puisqu’il n’y a pas d’arrière pays à la marge, pas de points d’appuis, ni de réservistes, comment continuer à lutter et faire grandir la solidarité face à la sourde institution bien bornée en ses palais ?
Comment envisager un vivre ensemble, ou un avenir commun en cette marge qui agitent des mouvements contradictoires ; que faire pour être efficace sans pour autant perdre son âme, c'est-à-dire renier les fondamentaux pour lesquels nous nous donnons raison de vivre ! Le travail de la marge doit sans cesse inventer ou paramétrer des bases communes pour envisager un avenir : ici la question fondamentale demeure double indissociable, nous n’en ferons pas l’économie : qu’est ce qui nous sépare mais surtout qu’est ce qui nous rassemble dans nos différences ?