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yonathan
22 mars 2012

La Paix passe par chez toi, sur le pas de ta porte !

Lorsque le Raid est sur le pas de la porte pour que la justice puisse se faire, c’est que derrière la porte subsiste une menace à la paix. Mais dans la rue, qui relie les portes entre elles, d'autres risques menacent la paix: les discordes, les instrumentalisations et surtout la peur. La peur qui est, qui  est réveillée, ou qui est parfois attisée ! Lorsque le Raid est sur le pas de la porte c’est pour que cesse la peur. L’épisode vécue à  Tououse, aura-t-il instillé cette paix ou au contraire milt le doute ?  
Mais  ce qui a choqué ma pratique de pédagogue est ailleurs ! Lorsque qu’un Président s’adresse à des enfants, sur le pas de la porte de leur école, pour rassurer et faire réfléchir sur les actes de la rue et de la vie, ce ne peut être que louable ! Qu’il se présente comme  pédagogue et qu’il improvise une leçon de civisme : « C'est un sujet suffisamment grave pour que toute la République soit concernée» :  je dis bravo ! 
Par contre lorsque qu’un Président s’adresse à des enfants, à deux pas de leur cour de récré, en leur disant : "Ca s'est passé à Toulouse, dans une école confessionnelle, avec des enfants de familles juives, mais ça aurait pu se passer ici. Il aurait pu y avoir le même assassin, ces enfants sont exactement comme vous", sous entendu, cela pourrait vous arriver, cela ne peut que faire naître des peurs où il n’y  en pas forcément, ou amplifier des peurs existantes ! On ne « joue pas au loup garou » ailleurs que dans le jeu de la cour de récré !
On ne joue pas à faire peur, cela n’est pas un comportement digne d’un pédagogue, de quelqu’un qui « accompagne l’enfant. » A fortiori d’un  Président de la république !
attaque-de-toulouse-la-maison-blanche-con-6014_jpgParfois le pédagogue est devant pour ouvrir un chemin, parfois il est derrière pour assurer, rassurer et donner confiance. Parfois il doit marcher à côté, tenir la main, poser sa main sur l’enfant, devant ses yeux pour le protéger. Et aux pires moments scabreux, il le porte pour que le passage se réalise ! L’essentiel est toujours le « passage » et non cet immobilisme, ce « figé par la peur ! » Quelque soit son geste et son mode de présence le pédagogue ne laisse pas la peur grandir. Il l’endigue et surtout, surtout, il ne la provoque pas !
La peur, si elle est maitrisée, accompagnée, « bordée, » semble elle-même, pédagogue, et il n’y  a rien à  rajouter qui puisse l’amplifier et engendrer la désespérance ! Rien n’est pire que faire peur, rien n’est pire que  de désespérer l’enfant !
Le pédagogue mène une action centrée sur l’avenir de l’enfant, et non sur son propre être ou devenir. Faire peur pour se poser ensuite en protecteur et sauveur, est un abus de pouvoir, particulièrement dangereux et odieux ! Oui François a raison : « La peur est plus grand mal que le mal ! » ... je citais François ... de Sales, bien sûr !

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