Mémoire courte !
Les « affaires », avec leurs rebondissements et ricochets incessant, avec leurs lots d’accusations, de défausse, de dénis, d’aveux, de mensonge, de mises en examen… éclatent comme des abcès trop mûrs, comme cela a toujours été le cas !
L’amitié trahie, la confiance anéantie, l’art de vivre ensemble atteint d’un cancer rampant installé dans le corps de la société : c’est le sens de l’humain qui disparaît, tant pour les victimes que pour les criminels et c’est aussi le dépit, le dégoût, la colère, qui font un lit à la peur ! Oui cela ne date pas d’hier !
Les fraudeurs ne distinguent pas, comme cela a toujours été le cas, les biens, les personnes, la hiérarchie de la création, tout est bon pour un mauvais commerce, pour le profit !
Les pillards, ont des bolides et des kalachnikovs qui percent les portes blindées et tuent l’homme être de chair et vulnérable ! Les crapules n’ont plus de visage, seulement des numéros bancaires secrets dispersés ici et là, au gré de bien des complicités, ou des cagoules qui gomment tout trait d’humanité, ou des codes informatiques pénétrant qui violent les espaces, ou encore ils se fondent dans la monotonie du désert, utilisant la « terre » pour masquer, dissimuler leurs mauvaises actions, leur terrorisme !
Les puissants, qui ont soif de plus de puissance et d’orgueil agitent la menace, bactériologique ou nucléaire, faisant chaque fois ressurgir les idées barbares ! L’horreur d’hier n’aurait-elle donc pas suffi. Nous avons la mémoire courte !
Les mots me reviennent ; les mots de toujours, simples, mais tellement efficaces, s’ils étaient écoutés !
Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi… ni argent, ni or, ni paradis fiscaux ! Seulement une source, un havre de paix : le regard de Dieu !
Mais qu’elle épreuve pour notre voyeurisme, et notre estime de soi, que d’accepter de se laisser regardé !
Tu ne te feras aucune image sculptée … « Out » les idoles… les « peoples » si vite montés et montrés au pinacle de la société …
Toi, simple citoyen en mal d’héritage, recherche ces témoins qui ne se proposent pas comme exemple mais qui éclairent la vie !
Tu ne prononceras pas le nom de Yahvé ton Dieu à faux … mais nul te dispense de prononcer à l’écoute du plus grand nombre, « son nom »!
Et citoyen de cette terre tu es citoyen du Ciel : en renonçant à tuer, de toutes les manières, en refusant de te vautrer et de te coucher avec n’importe qui, n’importe quoi, n’importe quand … Ne rentre pas dans l’engrenage du vol, qui nie la personne, qui te fait devenir mensonge et jaloux de ton proche.
Ces paroles que l’on a trop longtemps appelés commandements, injonction, pour nos esprits si prompts à transgresser, à détourner, gardon-les comme direction ; tout simplement pour ce qu’elles sont : décalogues c’est àdire « dix Paroles à la Puissance de Vie, » libérée de tout esclavage !
Elles sont tellement aptes, encore à fonder le vivre ensemble. Mieux ! Elles forment et constituent des peuples. Nous sentons bien comment ces paroles trament l’amour, le respect de la vie, la vérité, la véritable filiation et parenté …
Mais par-dessus tout elles tracent ces fondamentaux de toute existence humaine. Nul ne peut échapper à l’autre, cet autre moi, l’image, indispensable reflet et altérité, au sang, au sexe, à la vie, à la mort !