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yonathan
1 mai 2007

Premier mai

Ce premier mai me fait penser au premier mai 1982 il y a 25 ans. Je revois des visages j’entends encore des paroles de ces temps-là …

1mai1982- Des paroles de regrets, de celles et ceux qui auraient souhaités que je fasse un autre choix, autrement ou différent ou identique mais ailleurs que dans l’institut que j’ai choisi.

- Des paroles de joie… délicates, sincères, qui ont permis aux uns et autres de grandir. Mais aussi les joies de ce ceux qui trouvaient que c’était bien d’être ordonné, « il en faut » mais si possible pas moi, ou pas mes propres enfants.

- Des paroles de confiance que m’ont témoigné, justement, mes parents mais aussi des ami(e)s…

- Des paroles de peurs, également. Un jour des copains du groupe catéchèse … c’était en 1971, m’avaient dit : « Tu veux  être prêtre, mais si un jour tu n’en as plus envie, si un jour tu trouves que tu t’es trompé ? » J’avais répondu: « Je m’engage aujourd’hui, je ne sais pas grand chose  de ce chemin, ni de quoi, demain, il sera fait, mais je m’y engage sans arrière pensée. » Sous entendu il y aura des pas à faire, faciles à certains moments, plus rudes à d’autres. J’avais été averti, en j’en remercie ceux qui m’avaient sensibilisé à tous les possibles sur le chemin : «…tu sais, tu trouveras parmi tes confrères de véritables amis mais aussi des ennemis ». A 18 ans je pensais bien agrandir le cercle des amis j’imaginais moins le côté frères ennemis. Et pourtant !

Voilà 25 ans plus tard je crois que je peux redire la même chose. Je ne sais pas de quoi seront fait les années à venir.  Je ne sais pas à  quoi m’emmènera la fidélité à un engagement initial qui jette à corps perdu dans l’Eglise, sous son visage le plus beau fait de signes et de gestes d’accueil délicats et pleins de tendresses ; sous son visage de faiblesse quand de ses enfants certains blessent et ferment l’espérance.   

L’occasion nous a été donné ces temps-ci en Eglise de prier pour les vocations …  Alors j’ai envie de prier et œuvrer pour que dans notre Eglise des  enfants, des aînés des adultes de tous âges osent ouvrir le Livre c’est ici que se murmure la parole délicate du Dieu qui parle ; d’oser inventer des chemins de rencontre de l’autre, c’est au creux de cette vie que retentit encore la parole ; d’oser choisir et accepter inlassablement l’événement dans le monde, comme l’irruption toujours possible du Dieu qui vient.

Ce soir la promesse à laquelle je crois est celle de Dieu, ce soir dans l’intimité avec Dieu c’est ma voix que je lui apporte.

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