La vie religieuse comme un engagement

A la récente profession religieuse de Thierry Marcoz, un confrère oblat, j’ai réentendu ce nécessaire engagement  à l’invitations :  « Viens et suis moi »
Pour l’appelé il est gradué certes mais au bout du compte radical… Il demande ni plus ni moins de sortir des sentiers convenus  du 'convenu', pour  jouer la double adhésion à l’Amour de Dieu  et du frère par le terme de l’attachement de l’être avec et donc de la vie mise en Partage.

Il s’agit  de mettre en œuvre l’Amour de Dieu, enraciné dans l’enfance, expérimenté comme un tendre Père et Mère, de passer plus tumultueusement par l’’adolescence de cet Amour stigmatisé dans l’amour du frère avec qui il on finit facilement à s’arranger (pour le meilleur ou le pire ?)     

Et aller jusqu’à cet amour adulte, un amour de désir, qui nous mobilise totalement

- du côté de nos richesses et pauvretés et de la qualité de nos biens

- du côté de notre cœur et de notre corps avec une étonnante mais fragile énergie et synergie

- du côté de notre volonté, de l’expression décisive de mon désir de le suivre puisqu’il me le demande !

Trop longtemps nous avons bâti la vie religieuse sur une théologie du « manque. »

Manque de biens et parfois, exagérément, de bien nécessaires, pour  vivre la pauvreté: il s’agit de se retenir d’avoir; le maitre (traitre) mot ! Alors que les biens sont ces outils du partage qu’ils sont destinés à être reçus par moi pour que je sache un jour donner ! 

Manque de relations pour  vivre la chasteté se glisser dans une pratique de retrait, de « détournement »; s’abstenir le maitre (traitre) mot ! Alors que nos sens et leur vitalité ne sont que pour passer du « je ou tu » et ensemble de passer au « nous »  qui a le poids d’un pluriel extensif !

Manque de volontés pour vivre l’obéissance, il s’agit de renoncer  à sa volonté, le maitre (traitre) mot ! il s’agit d’obéir aveuglement sourdement ? Alors que l’obéissance qui fonde l’altérité commence par l’écoute et le regard. Demande-t-on à un enfant d’obéir à ses parents ou de les écouter ?

Alors  il est heureux d’envisager la promesse par laquelle
on s’engage envers Dieu dans la vie religieuse
tout au contraire du repli,  du retrait, du manque
tuot entièrement du côté du désir et de l’engagement
à vivre la communauté dans le partage

Pauvre par le partage des ressources

Chaste par le partage des émotions
Obéissant par le partage de la responsabilité