Le mariage pour tous : ma question est surtout pour demain ? 3/5

Lorsque nous en parlons, en privé, je suis étonné d’observer que le « mariage pour tous » reçoit le soutien de gens que je n’attendais pas là ! C’est un indicateur positif, non pour faire progresser un camp plutôt que l’autre mais pour enraciner notre agir chrétien dans la vie telle qu’elle est !

La vie est rencontre, d’hommes et de femmes. La rencontre est vie ! Et la rencontre est aussi  celle de personnes, marquées par des expressions ou pratiques d’un amour qui « transgressent » le cadre classique  homme/femme… car ils sont lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres.. Oui cela fait nécessairement se questionner, écouter, comprendre … avant d’asséner un principe, une loi !

Mais ma question est surtout pour demain ! Quelque soit l’avenir de la loi concernant le mariage pour tous ! Car pour employer un mot à la mode,  ce sujet  sera dorénavant une question décomplexée, tellement il occupe l’espace médiatique !  

Que ferais-je quand  on  me demandera de  baptiser un enfant issu d’un couple qu’il est marié avec une personne de même sexe ?

Que ferais-je quand deux hommes ou deux femmes viendront me demander de passer à l’Église pour marquer leur union, car Dieu leur a parlé à eux aussi ? Quand l’un ou l’autre de ce couple viendra demander d’être baptisé, par ce qu'il aura connu le chemin de l'Evangile de Jésus ? Certes je pourrais toujours dire que l’Église n’y peut rien car elle ne connaît que le mariage unique d’un homme et d’une femme, encore pas mariés. Et que Dieu n’a pas prévu autre chose que cela ! Ou encore que l’évêque est contre… Oui il suffirait d’adopter un profil parfois encore en pratique auprès des divorcés qui demandent une célébration à l’Église  à l’occasion de leur remariage ! La coutume répandue est de dire … oui, il faut accueillir tout le monde ! … Mais, la liste des mais  est longue : mais pas de célébration publique, mais pas dans l’église principale, mais pas à l’heure qui suit la mairie et même si possible pas le jour du mariage ! Alors, en ce cas, l’accueil a comme un arrière goût d’amertume !

Pourrai-je dire Dieu vous aime, il vous aime vous aimant, pourrai-je dire « Tu es le Fils bien aimé de Dieu en qui il a mis son amour ? »  … Oui je crois que je  pourrais ! (à suivre )