Prononcer le mot "otage" à l’articulation de 2013-2014
"Six Français restent encore retenus en otage au Mali et en Syrie!"
Seul Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe,
au nord du Cameroun, à la frontière avec le Nigeria pourra fêter le Nouvel An avec des poches.
Prononcer le mot "otage" à l’articulation de 2013-2014 que ce soit sur le mode: " un otage est libéré" ou " 6 autres otages français sont toujours détenus…" c’est être confronté à la mort! Comme chaque otage l’est au quotidien et en réel !
Se réjouir d’une libération c’est naturel, on peut être en admiration devant les forces intérieures que doivent développées les otage ! Mais voilà, aussi, des hommes et des femmes qui vont mettre des mois et des années à se reconstruire.
Pour que devant les otages nous ne soyons pas uniquement sur le registre de l’apitoiement ou de la prière, écoutons et faisons nôtre, cette « leçon d’humanité » de Fernando Araujo séquestré pendant six ans en Colombie.
« J’ai du construire des raisons de combattre pour survivre. Je me suis fixé trois objectifs : vivre chaque jour avec intensité, tirer profit de cette situation tragique, m’armer de patience et d’espoir. Au lieu de vivre dans la nostalgie, sentiment inévitable pour tout otage, j’ai fait la liste des bons moments que j’avais vécus. Au lieu de me plaindre des privations, j’ai gardé un sentiment de gratitude pour toutes les bonnes choses que j’avais connues. »