mortelles griffures
En joignant notre voix à la voix de tant de républicains,
en criant ou murmurant nous aussi « nous sommes Charlie »
nous maitrisons mal le haut le cœur qui tord jusqu’aux entrailles,
tellement est abject ce massacre du 7 janvier !
Habituellement, en son ouverture, l’année, se fait sur une page blanche,
avec vertige, et crayon à la main !
Aujourd’hui… les pages sont ouvertes
et laissent couler le sang de mortelles griffures;
pire que le vertige, le crayon est brisé, broyé !
Mais pourquoi des gens qui se disent humains
peuvent-ils refuser le libre court au crayon
qui trace des méandres de la vie ?
J’ai envie de passer outre
ceux qui tendent des cartons rouges
pour interdire ou exclure !
Je veux passer outre
ceux qui d’un trait de plume, rouge, autoritaire,
interrompent ou biffent une histoire !
A plus forte raison, je cherche le courage pour, à tout prix,
passer outre,
ceux qui d’un trait de balles barrent la vie ?
Parce que en ces lieux,
rien ne doit nous arrêter,
pour vivre debout et tirer chemin malgré tout : libres !